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Décès de Dominique Jaillard

L’École Pratique des Hautes Études a le regret de vous faire part du décès de Dominique Jaillard, survenu le 14 juin 2024.

Dominique Jaillard
Dominique Jaillard

 

Dominique Jaillard a été professeur d’Histoire et Anthropologie de religions à l’Université de Genève, titulaire depuis 2014 d'une chaire, historique pour la discipline, qui fut occupée avant lui par Jean Rudhardt et puis par Philippe Borgeaud.

 

Né à Paris en 1961, agrégé de philosophie (1991) et helléniste, Dominique Jaillard a fait ses études à la Section de Sciences religieuses de l’EPHE et y a soutenu sa thèse de doctorat en 2001 sous la direction de Marcel Detienne. L’ouvrage qui en est issu, Configurations d’Hermès. Une théogonie hermaïque, Liège, CIERGA, 2007 (Kernos Supplément 17), a grandement contribué au renouveau des études sur les polythéismes antiques.

 

Il a collaboré à plusieurs occasions avec le centre ANHIMA, et il a toujours été tout particulièrement proche de l’EPHE. Au sein de l'école, Dominique Jaillard a participé notamment aux travaux d’un atelier comparatiste dirigé par M. Cartry, J.-l. Durand et Renée Piettre, et contribué au volume collectif qui en est issu, Architecturer l’invisible, Turnhout, Brepols, 2019 (BEHE-SR, 138).

 

En 2018, il a été Directeur d'études invité (par François de Polignac et Gabriella Pironti à la Section des Sciences religieuses, où il a donné une série de conférences portant sur les pratiques sacrificielles. 

 

Dominique Jaillard a abordé la religion grecque antique dans la perspective d’une anthropologie comparée, et cherché à comprendre comment des cultures polythéistes, dans leur diversité, se construisent en mettant en œuvre des systèmes de pratiques – rituelles, sociales, langagières – mobilisant, selon des modalités à chaque fois différentes, des agencements pluriels de dieux. Ses recherches ont porté sur la configurations de panthéons, les pratiques sacrificielles, divinatoires et possessionnelles, en tant qu’opérateurs anthropologiques, mais aussi sur le statut des images et des « mythes ».

 

Gabriella Pironti et Francesca Prescendi Morresi