Anthropologie religieuse de l'Afrique subsaharienne

Du 22 octobre 2024 au 10 juin 2025
22 octobre 2024
Les mardis de 14h à 18h, aux dates suivantes : 22.10.24 ; 05.11.24 ; 12.11.24 ; 19.11.24 ; 26.11.24; 06.11.24 la journée; 03.12.24 ; 17.12.24; 07.01.25 ;
21.01.25; 04.02.25; 04.03.25 ; 18.03.25; 01.04.25 ; 29.04.25; 13.05.25 ;
27.05.25 ; 10.06.25.
MSH - Raspail
Master Sciences des religions et sociétés
Conférence
Accueil par Convention
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MEMS1SR006

New Age, paganismes et nouvelles formes de ritualisation en contextes postcoloniaux On observe aujourd-hui dans les mondes postcoloniaux au sens large - incluant les pays situés dans le sud global mais aussi d-anciens satellites de l-Union Soviétique - un renouveau religieux se traduisant par la prolifération de formes de ritualisation et d-expertise rituelle présentées par ceux qui les mettent en place comme ancestrales et anciennes et qu-il convient de rapprocher au New Age et paganismes moderne en raison de leurs mécanismes internes, leur esthétique distinctive et leurs caractéristiques formelles. Comme celles développées au sein de différents courants indigénistes du 20ème siècle, les formes de ritualisations en question visent une réappropriation du passé au travers l-idiome du religieux.

Les spécialistes à l-origine du phénomène sont pleinement intégrés à l-économie marchande et participent aux circulations globales - nord-sud mais aussi sud-sud - de matériaux, de concepts et de personnes.

Bien qu-ancrés solidement dans la (post-)modernité, ils sont à l-origine des mouvements de « retour aux sources », compris soit comme un retour vers une « religion traditionnelle » précise et située (p.ex. dogon, zulu, mongole) dont on retient alors une image statique et essentialisée, soit vers « une religion de la Nature », supposément primordiale et universelle. Ce retour passe tant par les modes d-action reconnus par tous comme rituels - libations, prières, cérémonies - que par des modes d-action fortement ritualisés et pouvant, d-un point de vue anthropologique, être considérés comme rituels mais décrits par ceux qui les animent comme relevant du format académique. Porteurs des « croyances modernes », tous ces modes d-action feront l-objet d-une analyse approfondie dans le séminaire.

Ce séminaire vise une meilleure compréhension du New Age, défini du point de vue anthropologique comme un type de ritualisation hybride par nature, fondé sur l-emprunt et le réagencement des éléments provenant d-autres contextes cultuels et culturels plus ou moins lointains dans l-espace ou dans le temps, dont la manipulation permet les constructions singulières de ceux qui y participent. Il s-agira d-affiner cette définition par l-étude des cas provenant des terrains extra-européens, africains notamment, afin de saisir si, et si oui : comment, New Age et néopaganisme en contextes postcoloniaux et en Occident diffèrent-ils.

Le séminaire s-ouvre par une série de conférences du professeur invité Shimamura Ippei (National Museum of Ethnology, Japan), intitulée « Possession and Resistance, or Religion and Nationalism in Contemporary Mongolia », et comprend une série d-exercice pratiques (en visioconférence) avec les praticiens basés en Afrique. Il s-articule avec un colloque international « Religion, identity constructions et nation-building in Africa and in Asia (20th/ 21th centuries) » organisé par A. Kedzierska Manzon et M.

Hayek le 6 novembre 2024 et un webinar « New Age and Modern Paganism in the comparative perspective (Africa/ Europe) », au second semestre.

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