Avis de soutenance - doctorat - Kiumars ALIZADEH
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Kiumars ALIZADEH
Les cours et courtisans à l'époque néo-élamite
L'objectif fondamental de cette dissertation est d'aborder une question élargie concernant l'exercice du pouvoir et la structure du pouvoir en Élam dans une perspective de longue durée. Les interrogations qui permettent une meilleure compréhension de cette problématique sont les suivantes : comment le roi élamite gouvernait-il son royaume et quelles ressources étaient nécessaires pour atteindre ses objectifs de la manière la plus efficace possible ?
Tout d'abord, il convenait de se demander si les Élamites disposaient d'un terme spécifique pour désigner la « cour ». Le mot le plus couramment employé à cet égard est hiyan. Le chapitre II a démontré que la traduction de ce terme par « cour » est inexacte et entraîne des interprétations erronées du fonctionnement de la cour élamite. Je soutiens que les Élamites ne possédaient pas de mot spécifique pour désigner la cour et qu'ils n'éprouvaient pas le besoin d'en formuler un. Elle constituait une partie intime de la monarchie élamite et, en tant que « réalité quotidienne », ils la vivaient sans ressentir la nécessité de la nommer.
La question de l'image du roi élamite représentait l'un des enjeux majeurs et controversés qui n'avaient jamais été abordés dans les études élamites. Le concept de zalmu en Élam était à l'origine de l'idée du roi parfait et idéalisé, ainsi que de la royauté idéale, dont nous avons pu examiner plusieurs aspects. Au sein de la cour élamite et aux yeux des courtisans, cette représentation idéalisée, zalmu, servait de véritable « vitrine » du pouvoir royal.
Le chapitre IV a exploré en détail la mobilité du roi élamite et de sa cour. En raison des exigences de la royauté néo-élamite, qui impliquaient des responsabilités personnelles, militaires, administratives et religieuses, le monarque élamite devait se déplacer fréquemment pour accomplir ses devoirs. L'organisation et la planification de ses déplacements répondaient à un système et à des protocoles bien établis. Le déplacement de la cour ne relevait pas d'une simple coutume de pérégrination monarchique ; il constituait un élément essentiel du mode de gouvernance du roi d'Élam.
L'institution du prince héritier en Élam devait faire l'objet d'une étude spécifique, bien que le monarque lui-même ait été au centre des considérations de cette dissertation. Cette question revêtait une importance particulière car elle permettait d'éclairer la problématique de la succession ainsi que la structure du pouvoir au sein de la cour élamite.
L'État élamite a fait l'objet du chapitre VI. Ce dernier ne visait pas à proposer une explication exhaustive de la structure de l'État élamite, mais plutôt à mettre en lumière la question des souverains coexistants. Comme il apparaît, les données disponibles ne décrivent pas Hidali comme un royaume indépendant du roi d'Élam. Au contraire, j'ai démontré – en analysant des cas analogues issus de l'époque achéménide ainsi que des lettres assyriennes – que ce qui a été précédemment interprété comme une preuve de la structure fédérale ou fragmentée de l'État élamite relevait en réalité d'une stratégie déployée par le roi d'Élam pour consolider son autorité et gouverner efficacement son territoire, notamment en confiant l'administration de certaines villes à des membres de la famille royale. De plus, il a été démontré que les revendications attribuées à plusieurs rois dans les archives de l'Acropole constituent en réalité des représentations erronées de la nature véritable de ces archives.
Courts and Courtiers in the Neo-Elamite Period
The fundamental objective of this dissertation is to address an expanded query regarding wielding power and the power structure in Elam in a long-term approach. The concerns that lead to a better comprehension of this matter are how the Elamite king ruled his kingdom and what resources were required to accomplish his objectives as effectively as possible.
First, it was necessary to address whether the Elamites had a word for ‘court.' The most common word among these is hiyan. Chapter II demonstrated how this word's translation as ‘court' is inaccurate and leads to erroneous interpretations of the Elamite court's functions. I do believe that the Elamites did not have a word for court, and they did not feel to articulate any term for it. It was an intimate part of the Elamite monarchy, and as a ‘fact of life,' they lived it without having a term for it.
The subject of the Elamite king's image was one of the significant and contentious issues that had never before been covered in Elamite studies. Elamite zalmu was the concept that gave rise to the idea of the perfect and idealised king and kingship, and we got to examine several facets of them. In the Elamite court and to the courtiers, this idealised representation, zalmu, served as a ‘billboard.'
Much more was covered in chapter IV regarding the mobility of the Elamite king and his court. The Elamite monarch had to travel frequently to complete his duties due to the demanding nature of the Neo-Elamite kingship, which involved personal, military, administrative, and religious obligations. The system and its protocols were followed in organising and planning the Elamite king's travels. Moving his court was not just a simple custom of the peregrination by the monarch of Elam; rather, it was an essential component of the king's governance of Elam.
The institution of the crown prince in Elam needed to be looked at individually, even though the monarch himself was the primary subject of all considerations in this dissertation. This matter was significant because it improved our comprehension of the succession problem as well as the Elamite court's power structure.
Elamite statehood was the topic covered in chapter VI. This chapter was not meant to explain the structure of Elamite statehood comprehensively. Instead, attention was drawn to the problem of the coexisting rulers. As can be seen, the information at hand does not describe Hidali as a kingdom independent of the king of Elam. On the contrary, I demonstrated—by analysing analogous instances from the Achaemenid era as well as Assyrian letters—that what was previously cited as proof of the federal or fragmented structure of Elamite statehood was, in fact, a strategy employed by the king of Elam to fortify the basis of his authority and effectively govern his territory, such as by delegating to members of the royal family the administration of various cities. Furthermore demonstrated was the fact that the claims made under the aliases of numerous kings in the Acropole archive are essentially misrepresentations of the archive's true nature.
Directeur de thèse :
Wouter HENKELMAN
Cotutelle :
Université libre de Berlin (ALLEMAGNE)
Unité de recherche :
Centre de recherche sur le monde iranien
Membres du jury :
- Directeur de thèse : Wouter HENKELMAN
- Rapporteur : Daniel Thomas POTTS , Full professor (New York University)
- CoDirecteur de thèse : Eva CANCIK-KIRSCHBAUM , Full professor (Freie Universität Berlin, Institut für Altorientalistik)
- Examinateur : Marine BÉRANGER , Associate professor (Freie Universität Berlin, Institut für Altorientalistik)
- Examinateur : Joost HAZENBOS , Assistant professor (Freie Universität Berlin, Institut für Altorientalistik)
- Examinateur : Philip HUYSE
- Examinateur : Michaël GUICHARD
- Rapporteur : Gian Pietro BASELLO , Associate professor (Università di Napoli)
Diplôme :
Doctorat Histoire, textes, documents
Spécialité de soutenance :
Langues, civilisations et sociétés orientales