Explorer, comprendre, protéger : l'École d'été Géo-bio-archéologie du littoral
L'École d'été « Géo-bio-archéologie du littoral », portée par le Centre de géoécologie littorale (CGEL) de l'École Pratique des Hautes Études, réunit chaque année à Dinard étudiants, chercheurs et enseignants. Ce programme unique et interdisciplinaire aborde des thématiques variées liées au changement climatique.
Une école ouverte à toutes les formations
L’École d’été du CGEL permet des échanges riches autour des impacts du changement climatique sur les littoraux. Ces questions concernent tous les domaines de recherche et réunissent des étudiants issus de formations variées qui peuvent en sembler parfois très éloignés. C’est le cas de trois étudiants de l’EPHE - PSL qui ont participé à cette formation d’excellence.
Pour Balthazar Pestka, étudiant en histoire médiévale, Kevin Guegan, en double master d’égyptologie et de sinologie, et Maria-Elena Alari, inscrite en double diplôme à l’EPHE - PSL et à l’Université de Pise, la semaine de séminaire a été l’opportunité de découvrir de nouvelles approches et méthodologies à la croisée de la géographie, de la biologie, de l’histoire et de l’archéologie.
Véritable pont entre les disciplines, l’École d’été participe à la sensibilisation des jeunes chercheurs aux enjeux de demain.
Relever les défis contemporains
Depuis 3 ans, l'École d'été s’articule autour du programme « Bio-Géo-Archéologie du littoral », une initiative unique en son genre portée par le CGEL et développée avec l’aide de Christophe Morhange, directeur d’études à l’EPHE - PSL sur la chaire « Histoire de l'environnement et archéosciences ». Elle aborde les interactions entre géographie, écologie et archéologie grâce à des technologies modernes comme les drones, les images satellites ou les modélisations 3D.
Cette école s’inscrit dans une longue tradition de recherche littorale. Dès 1960, les stages de Dinard accueillaient des scientifiques internationaux pour explorer les sédiments et formes côtières. Inspiré par des figures pionnières comme le Commandant Charcot, ce laboratoire a évolué pour répondre aux enjeux du XXIe siècle, notamment ceux liés au changement climatique.
Le CGEL, un laboratoire de référence
Le Centre de géoécologie littorale (CGEL), basé à Dinard, est le cœur scientifique de cette école. Fondé en 1960, ce laboratoire s’est transformé au fil des décennies pour devenir un leader dans l’étude des écosystèmes marins et côtiers.
Sous la direction de chercheurs comme Éric Feunteun, directeur d'études à l'EPHE - PSL, et Antoine Collin, maître de conférences à l’EPHE - PSL, le CGEL associe écologie, géographie et modélisation spatiale pour comprendre comment les littoraux répondent aux pressions anthropiques et climatiques.
« Nous utilisons drones, satellites et sonars pour cartographier les écosystèmes marins, des zones intertidales aux fonds côtiers tropicaux », explique Éric Feunteun.
Ces recherches se traduisent en actions concrètes, comme la restauration d’écosystèmes naturels tels que les marais maritimes ou les herbiers marins, qui jouent un rôle crucial dans la protection des côtes contre l’érosion et les submersions.
Grâce à l’expertise du CGEL, l'École d’été participe à la formation d’une nouvelle génération de chercheurs prêts à relever les défis environnementaux.
Direction de la Communication : C. David
Photos : Marion Gandois