Francesca
PRESCENDI MORRESI

Directrice d'études

Francesca Prescendi Morresi est Directrice d'études à l'École Pratique des Hautes Études où elle enseigne la religion romaine qui est son domaine de spécialisation.

Elle a étudié à Sienne (Italie) et fait un doctorat de latin (Freiburg/Allemagne) et un doctorat en histoire des religions (Genève/Paris, EPHE). Elle a travaillé dans les université de Bâle, Lausanne, Fribourg (Suisse), Genève, et donné occasionnellement des cours de doctorat à Sienne (Italie).

Elle a été la coordinatrice de l'école doctorale de la Suisse romande.

Ses thématiques de recherche sont : le sacrifice, les discours des Anciens concernant la religion et les rites, l'histoire de la discipline. Elle s'intéresse aussi aux questions de genre ainsi qu'à des perspectives comparatistes.

Sa méthode de travail consiste en une approche anthropologique et philologique de la religion romaine.

 

  • « Petites divinités » - Réflexions sur les hiérarchies divines dans les systèmes polythéistes - Dans le cadre de ANHIMA Axe 1 : Dynamiques religieuses des mondes anciens

Ce programme se propose d’étudier de manière comparatiste les « petites divinités » dans différents systèmes religieux et de réfléchir à comment ceux-ci hiérarchisent leurs panthéons.
En partant de la religion romaine – son domaine de spécialisation – Francesca Prescendi Morresi s’intéresse à rouvrir le dossier des indigitamenta, terme propre à la langue des pontifes, qui a fait couler beaucoup d’encre entre la fin du XIXe s. et au début du XXe s., mais qui a été laissé de côté par la recherche récente, à part quelques exceptions comme le livre de M. Perfigli, Indigitamenta (2004) et les études que John Scheid a consacrées aux comptes rendus des Frères Arvales. Ce terme en effet, qui désigne des formules d’invocation, constitue un point de départ excellent pour étudier des divinités ayant des domaines et des modalités d’actions limités et leur relation avec le réseau des dieux (considérés comme) majeurs, auprès desquels elles interviennent comme aides pour l’accomplissent des tâches complexes. Or, il serait intéressant de comparer ce phénomène romain, souvent considéré comme un trait original de cette culture, d’un côté avec d’autres civilisations en contact, celles du monde italique (latine, osque, étrusque, grec), de l’autre avec des systèmes religieux éloignés, antiques et modernes, pour relever analogies et différences dans ces mécanismes de hiérarchisation des divinités et de parcellisation de l’action divine.
Une autre piste du projet sera constituée par l’étude des groupes des divinités liées à des éléments terrestres (nymphes des sources, divinités de la maison, etc.) ou n’ayant pas un statut d’immortalité (divinités qui meurent ou qui acquièrent l’immortalité en étant nées mortelles) et qui, à cause de cela, peuvent occuper un statut hiérarchiquement inférieur.