François
JOUEN

Directeur d'études émérite

Après avoir co-dirigé l’unité CHArt (EA 4004) pendant plusieurs années, François Jouen est maintenant responsable de la plateforme R2P2 (Réanimation Pédiatrique Raymond Poincaré) à l’hôpital de Garches. Sa thèse, soutenue à Paris 5, portait sur le développement des interactions visuo-vestibulaires chez le nourrisson.

 

Titulaire d’une HDR en Sciences de la Vie et de la Santé de l’Université Paris 6, il est directeur d'études à l'EPHE. François Jouen a été chercheur au CNRS et a étudié les approches épigénétiques du développement. Il étudie le développement comme une réorganisation permanente d’un système complexe auto-organisé qui répond aux modifications de ses composants biologiques internes et aux modifications liées à des contraintes environnementales. Ses travaux chez le nouveau-né appliquent la théorie de la sélection des groupes neuronaux.

 

François Jouen s’intéresse à l’utilisation des nouvelles technologies pour mettre au point des outils de prévention des risques neurologiques chez le nourrisson. Il oriente une partie de son travail vers une recherche neuro-développementale chez le prématuré. Ses travaux récents concernent le développement de technologie de thermographie infrarouge pour mesurer la douleur chez les prématurés et les nouveau-nés. Il travaille également au développement d’un système d’analyse vidéographique de la motricité spontanée.

 

François Jouen a commencé la programmation lors d'un post-doc au MIT consacré à la conception d’expériences de psychophysique destinées aux vols orbitaux. Il est maintenant impliqué dans la vision artificielle et dans le développement de systèmes d’analyse automatique du mouvement.

François Jouen a conçu le projet PreThem qui a pour objectif de procéder à une mesure de l’état douloureux, événement délétère pour le développement du système nerveux central. Il a développé une approche originale et novatrice qui utilise la thermographie infrarouge et a ainsi mis au point une série d’algorithmes informatiques et mathématiques qui permettent d’identifier et de classifier (dans 95% des cas) les états douloureux et les états non-douloureux à partir d’une mesure thermique du visage du prématuré, même en cas de très grande prématurité.

Il travaille également au développement d’un système d’analyse vidéographique de la motricité spontanée. II s’agit de technologie cognitive qui se fonde sur les travaux d’éthologistes et de neuro-pédiatres qui ont montré que les mouvements globaux (GMs) du bébé sont un excellent indicateur du devenir neurologique des bébés à risque. L’objectif de ce travail est de développer un outil informatique capable d’identifier automatiquement les risques d’apparition de troubles neuro-développementaux, comme la paralysie cérébrale, chez le nouveau-né prématuré. Cet outil fait appel à des algorithmes informatiques de traitement d’image pour analyser la posture et l’activité motrice globale spontanée du nouveau-né.