Gabriella
PIRONTI
Après une « tesi di laurea » en Lettres Classiques obtenue à l’Université Federico II de Naples, dans la spécialité «Religioni del mondo classico», Gabriella Pironti a continué sa formation par une thèse de doctorat en cotutelle entre l’Université Federico II de Naples et l’EPHE (Section des Sciences religieuses), et fait partie du Centre Louis Gernet (de recherches comparées sur les sociétés anciennes) avant qu’il ne devienne le Centre AnHiMA.
Elle a été ATER à l’EPHE (2004-2005) et à l’EHESS (2005-2007) et a poursuivi ses recherches post-doctorales au Département de Sciences de l’Antiquité de l’Université de Liège (2007-2008).
En 2008, G. Pironti a été recrutée à l’Université Federico II de Naples en tant que Chercheur d’abord et Professeur Associé ensuite, en Histoire de Religions.
Parallèlement à ses charges institutionnelles en Italie, elle a continué de participer à la vie scientifique du Centre AnHiMA, et une partie de son activité d’enseignement s’est également déroulée en France, où elle a été invitée en tant que professeur/directeur d’études entre 2012 et 2014 (EHESS ; Université de Toulouse ; EPHE).
Aujourd’hui, G. Pironti est Directrice d’études d’« Anthropologie religieuse de la Méditerranée ancienne » à l’EPHE (PSL), Section des Sciences religieuses, où elle a été élue en 2016, et membre du Centre AnHiMA (UMR 8210), où elle est responsable d’un programme de recherche axé sur les polythéismes antiques.
- Programme de recherches « ‘Panthéons’ en contexte »
Axé sur les religions antiques, ce programme à vocation interdisciplinaire et comparatiste ne vise pas tant à étudier les « panthéons », d’autant moins « le » panthéon, mais plutôt à remettre en question l’application même de cette notion globalisante, qui véhicule souvent une image statique et figée du monde des dieux. En parallèle aux recherches conduites par Gabriella Pironti sur le polythéisme grec en tant que langage, il se propose d’analyser les configurations de puissances divines, tantôt récurrentes, tantôt circonstancielles, attestées dans la documentation disponible (littéraire, épigraphique, archéologique, iconographique), autrement dit les ensembles de dieux appréhendés « en leurs contextes ».
- Atelier international « Les dieux d’Homère »
L’atelier international « Les dieux d’Homère », qui a été mis en place entre 2014 et 2015 sous l’initiative de Gabriella Pironti et Corinne Bonnet, réunit un ensemble de chercheurs, français et étrangers, confirmés et en formation, qui étudient le monde antique, et la Grèce ancienne tout particulièrement, dans une perspective à la fois historique et anthropologique. Le sujet des recherches menées en son sein, à savoir les dieux d’Homère, a été choisi en réponse à l’attitude réductrice qui est souvent adoptée dans l’interprétation des poèmes homériques dont on néglige les liens étroits avec la culture polythéiste qui les innerve.