Noms et signatures dans le Proche-Orient médiéval : approches légale, auctoriale et sociétale

Les études menées lors des dernières décennies ont permis de démontrer que le processus d’apposition d’un signe de validation (devise pieuse, signature autographe ou non, paraphe) était un acte culturel historicisé révélateur de multiples interprétations anthropologiques. En effet, la pratique peut revêtir une portée juridique ou légale ; elle marque aussi la propriété et l’authenticité. Au cours des époques, et selon son contexte d’usage, sa forme évolue : parfois autographe, la signature se multiplie pour être reproduite de la main d’un tiers autorisé (esclave, secrétaire de chancellerie… ) ; elle se décline aussi sous la forme d’une eulogie, d’un sceau, d’un emblème jusqu’à de la tughra ottomane. La question de l’évolution de la forme figée de la formule jusqu’à la signature formée du nom reste encore ouverte : résulte-t-elle d’une évolution fonctionnelle, historique ou culturelle ?

Par ailleurs, l’anthroponymie est en relation avec le statut social des personnes ; le nom traditionnel (kunya, ism, nasab, nisba) prend différentes formes et s’adapte au support, au besoin et à la portée sociétale de l’artefact sur lequel il est apposé. Au cours de cette journée d’études introductive à ce thème de recherche, on présentera tout d’abord les cadres historiques et théoriques de la marque à valeur d’authenticité, du nom et de ses déclinaisons. Différents chercheurs et spécialistes développeront des cas d’étude relevant de la sphère juridique, commerciale, artistique et auctoriale.

Date : 6 octobre 2023    
Horaires : 9h45-17h    
Lieu : Sorbonne, escalier E, 1^er étage, salle Gaston Paris