Inauguration CEP

Retour sur l'inauguration du Centre Elahé Omidyar Mir-Djalali d'études persanes

Le mercredi 13 septembre 2023 était inauguré le Centre Elahé Omidyar Mir-Djalali d'études persanes, dans le Grand Salon de la Sorbonne.

Les premiers mots de Jean-Michel Verdier, Président de l’École Pratique des Hautes Études, ont été pour Madame Elahé Omidyar Mir-Djalali, fondatrice et directrice du Roshan Cultural Heritage Institute (RCHI), qui a permis la création du Centre Elahé Omidyar Mir-Djalali d'études persanes.

 

Premier projet de cette ampleur obtenu par le Fonds de dotation de l’EPHE – PSL, ce Centre est aussi la première institution académique financée par le RCHI en Europe. Cité par le Président, Madame Elahé Omidyar Mir-Djalali, ancienne élève de l’EPHE, a expliqué ce choix : « L’EPHE est pour moi le symbole de l’excellence scientifique française et je suis heureuse de dire que l’œuvre du professeur Mohammad Ali Amir-Moezzi illustre aujourd’hui cette excellence. C’est la raison pour laquelle il me tenait à cœur que ce Centre d’études persanes voit le jour à l’EPHE et qu’il soit dirigé par M. Amir-Moezzi ».

 

Marie-Pierre Lamotte, directrice du Mécénat et du Fonds de Dotation de l’EPHE – PSL, a rappelé le contexte de cette création et la mission du Centre. À la suite du RCHI, ce dernier contribuera à la préservation, la transmission et la diffusion académique et culturelle de la langue et de la culture iranienne dans toute leur diversité.

 

Pour clôturer ces discours d’inauguration, Mohammad Ali Amir-Moezzi, directeur d’études à l’EPHE – PSL et directeur du Centre Elahé Omidyar Mir-Djalali d'études persanes, a posé une question fondamentale : qu’est-ce que l’Iran ? Répondant à cette interrogation, les différents intervenants de la soirée ont donné des pistes de réflexion riches et diverses, reflétant la complexité et l’intérêt des études persanes.

 

Madame Christine Van Ruymbeke, de l’Université de Cambridge, a invité l’assistance à relire le Haft peykar, ouvrage du poète Nezami qui ne se laisse pas facilement saisir.

 

Monsieur Frantz Grenet, du Collège de France, est intervenu pour rappeler l’importance d’intégrer les études centrasiatiques au champ des études iraniennes.

 

Madame Justine Landau, de l’Université Paris 3, s’est intéressée aux nouvelles approches de la lyrique persane.

 

Monsieur Francis Richard, de la Bibliothèque de France, a signalé l’important travail de numérisation et de catalogage des manuscrits en cours. Il rappelé la nécessité de fixer un cadre à ces travaux pour permettre à ces collections de rayonner et de faire avancer la recherche.

 

Enfin, Monsieur Mathieu Terrier, du CNRS, a invité à redonner toute leur place aux études shi'ites classiques dans les études persanes, et inversement.

 

Ces interventions étaient ponctuées d’interludes musicaux de musique savante iranienne, interprétée par l’Ensemble Tchakavak.

 

Pour terminer cette soirée, Mohammad Ali Amir-Moezzi n’a pas souhaité conclure puisque les choses ne font que commencer.