Universités en danger !
Message de Michel Hochmann, président de l'EPHE - PSL.
« L’EPHE - PSL soutient pleinement l’action lancée par France Universités auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le jeudi 21 novembre 2024, les présidentes et les présidents ont en effet alerté le ministre sur la situation financière intenable des universités, conséquence des mesures nationales prises par l’État sans qu’elles soient compensées. Ils lui ont exprimé tout à la fois leur crainte et leur colère.
Ainsi, pour notre École, le surcoût non compensé de l’augmentation de 4% du compte d’affectation spéciale (CAS) « Pensions » se montera à 543 000 euros. Il faut y ajouter l’augmentation du point d’indice de juillet 2023 (480 000 euros, compensés à 50 %), l’augmentation de l’INM depuis le 1er janvier 2024 (124 000 euros compensés à 50 %) l’augmentation des doctorants contractuels au 1er janvier 2023 (60 000 euros, compensés à 75 %), l’augmentation des doctorants contractuels au 1er janvier 2024 (117 000 euros compensés à 75 %). Pour notre budget 2025, nous devrons donc assumer, en raison des décisions prises par l’État, une augmentation de 895 000 euros de notre masse salariale, non couverte par la subvention pour charges de service public. Nous sommes très favorables à l’amélioration des conditions des différents personnels, mais vous imaginez aisément l’impact désastreux de cette non-compensation sur notre budget.
L’ensemble des présidentes et présidents d’université ont prévenu le ministre : le gouvernement doit assumer les décisions qu’il prend. Sinon, il porterait le poids d’une grave dégradation du service public de l’enseignement supérieur. Je me rendrai donc à la Sorbonne pour la conférence de presse convoquée par les chefs d’établissement de l’Île-de-France le mardi 3 décembre 2024. »