Les bibliothèques

Parutions de décembre 2022

Découvrez notre sélection de décembre.

Participations civiques des juifs et des chrétiens dans l’Orient romain (Ier-IVe siècles)

Sous la direction de Nicole Belayche et Anne-Valérie Pont

École des Hautes Études, Sciences historiques et philologiques – III, Hautes Études du monde gréco-romain, 62

 

Cet ouvrage examine la participation à la vie civique de citoyens juifs et chrétiens dans l’Orient romain. Dans ces sociétés dans lesquelles la religion civique était omniprésente, la présence de ces concitoyens, dont les affiliations religieuses personnelles présentaient des incompatibilités rituelles avec la vie publique, doit être examinée conjointement par des spécialistes des cités du monde romain et des historiens des religions, à partir du moment où des témoignages existent.

En effet, la participation (sous diverses formes) de ces citoyens aux affaires publiques est attestée sans ambiguïté au plus tard à partir du IIIe siècle par des sources littéraires et épigraphiques, « païennes », chrétiennes ou juives (rabbiniques). Poser cette question permet donc de mieux comprendre la cité du Haut-Empire et procure également un paramètre utile pour étudier la transition vers l’époque constantinienne à l’échelon territorial local. Suivant un principe méthodologique de mise en série exhaustive, cet ouvrage rassemble pour la première fois un répertoire des documents juridiques, épigraphiques, papyrologiques, rabbiniques et hagiographiques disponibles sur le sujet. Il se termine par deux dossiers complexes qui éclairent sur deux terrains – la Galilée et Ostie –, la réalité de ces cohabitations « publiques » et leurs conditions de visibilité dans les sources.

Première de couverture. HEMGR 62

Le collège sacerdotal avestique et ses dieux

Aux origines indo-iraniennes d’une tradition mimétique (Mythologica Indo-Iranica II)

Antonio Panaino

Bibliothèque de l'École des Hautes Études, Sciences Religieuses, vol. 195

 

L'auteur propose une réflexion générale sur la métaphysique de l’organisation sacerdotale zoroastrienne à la lumière du contexte indo-iranien et à partir de la préparation du sacrifice et l’installation des sept prêtres assistants dans la liturgie solennelle zoroastrienne sous la direction de leur chef, le zaōtar-. Le rapport entre prêtres et dieux est analysé à la lumière de la symbolique endossée par le collège sacerdotal, qui est « activé » comme un double mimétique du monde divin. On discute ainsi de noms, fonctions et correspondances liturgiques entre les huit prêtres (sept plus le zaōtar-) et le collège des Aməṣ̌a Spəṇtas dirigé par Ahura Mazdā lui-même (en tant que zaōtar-). L'auteur met en évidence l’importance de la désinstallation ou désactivation du collège sacrificiel avant la fin du Yasna dans la liturgie longue, thème qui s’articule à la question de la réinstallation d’un autre collège dans la chaîne ininterrompue de la liturgie cosmique. Cette étude éclaire aussi la question du but du sacrifice et celle du sacrifice sanglant. Enfin, elle propose un retour à Kerdīr par une analyse de la « vision » du Grand Prêtre, expliquée cette fois comme liturgie ésotérique de la rencontre avec le double féminin.

Première de couverture. BEHE-SR, 195

Correspondance générale de La Beaumelle (1726-1773) tome 17 : septembre 1769 - 1er août 1772

Éditée par Hubert Bost, Claude Lauriol et Hubert Angliviel de La Beaumelle, avec Pauline Haour, Claudette Fortuny et François Pugnière

 

Le talent, la curiosité et l’aisance de plume de La Beaumelle font de cette correspondance l’une des plus importantes et des plus originales du dix-huitième siècle. Passionné par les belles-lettres, traducteur d’Horace et de Tacite, poète, journaliste, historien, polémiste redouté de Voltaire, éditeur des mémoires de Mme de Maintenon, La Beaumelle se range parmi les grands écrivains de son temps. Ce volume est le tome 17 de cette correspondance. Grâce à la protection de Chon Du Barry qu'il a connue à Toulouse, La Beaumelle peut revenir à Paris : il y séjournera deux ans et sera rejoint par son frère, puis par sa femme et sa fille fin 1771. Il se rend à Versailles et il est reçu par les ministres. Il est chargé de constituer la bibliothèque de la comtesse Du Barry, maîtresse du roi. Il signe un contrat avec Panckoucke pour une nouvelle Encyclopédie. Il songe à entrer à l'Académie française. Il est nommé homme de lettres attaché à la Bibliothèque du Roi. En juillet 1772, il se résout à regagner Mazères où sa femme souhaite accoucher.

Première de couverture. Correspondance de La Beaumelle, tome 17.

Phénoménologie de la transcendance - Livres I et II

Sophie Nordmann

 

La transcendance, c’est la brèche ouverte par la pensée dans le monde et son ordre. Proposer une compréhension renouvelée de la transcendance, en dehors de toute métaphysique et de toute théologie. Sortir de l’immanentisme qui règne en maître aujourd’hui, en le conduisant à ses propres limites.

 

Reconstruire les conditions de possibilité d’une éthique. Tel est le programme, méthodiquement conduit, de la phénoménologie de la transcendance dont sont réunis ici les deux premiers volets.

 

« Un être qui accède à l'idée d'Humanité et à l'impératif de son respect absolu n'est pas tout entier compris dans le champ du monde [...]. Dans la mesure où il porte, en lui et au monde, l'ouverture sur autre chose que le monde, il ne relève pas intégralement de l'ordre du monde. Un tel être est au monde tout en étant d'un autre ordre que le monde : il est au monde sur le mode de l'incommensurable. »

Première de couverture. Sophie Nordmann

De Corinthe à la rue d'Ulm

La collection Paul et Yvonne Mercier

Sous la direction de Clothilde Azzi, Martin Jaillet et Mathilde Naar

 

Ce livre est l'aboutissement d'un travail collectif sur la collection d'objets grecs légués à l'École normale supérieure en 1922 par un ancien élève, et retrouvés par hasard dans un carton en 2015 dans un bureau de la bibliothèque des Lettres.

 

Un siècle plus tard, cet ouvrage présente les résultats de l'étude de ce corpus inédit : un catalogue abondamment illustré, une analyse de synthèse, une enquête sur le parcours de la collection et de ses possesseurs, et deux études la replaçant dans les pratiques de collection de la Belle Époque.

 

Depuis la naissance de ce projet, le travail d’étude et de valorisation de ces objets a été entièrement effectué par des étudiants. Cette collection a été l’occasion pour eux de se former au dessin archéologique, à l’analyse, à la datation et à la manipulation de mobilier, à l’édition ou encore au pilotage d’une équipe.

Au total, plus de cinquante étudiants ont contribué à ce projet, par une notice, un dessin ou un article.

 

Première de couverture. De Corinthe à la rue d'Ulm. La collection Mercier